Né en 1942 le jour de la mort de Gallilée et mort 76 ans plus tard le jour de la naissance d’Einstein, Stephen Hawking aura passé sa vie à essayer d’unifier les travaux de ses illustres ancêtres physiciens et en particulier les théories de la relativité générale et de la mécanique quantique en une seule théorie physique unifiée, Graal de tous les physiciens, encore de nos jours (actuellement, deux théories sont en confrontation : la théorie des cordes et celle des boucles), et sur lequel Einstein lui-même s’était heurté sa vie durant n’acceptant pas l’aspect probabiliste et non déterministe observé dans l’infiniment petit (“Dieu ne joue pas aux dés”).

Au milieu des années 1960, alors qu’il poursuit ses études de physicien en vue d’obtenir son doctorat, Hawking démontre ainsi que la théorie de la relativité générale d’Einstein implique que l’espace et le temps ont un commencement, le Big Bang, et une fin, les trous noirs.

Ces conclusions le conduisent à découvrir dès 1963 que les trous noirs ne seraient pas si noirs que cela, mais qu’ils seraient capables d’émettre un rayonnement, depuis lors appelé le rayonnement de Hawking, sa plus grande découverte.

Le rayonnement de Hawking correspond à un rayonnement de corps noir (au début du 20ème siècle, l’étude du rayonnement thermique d’un corps noir a été à l’origine de la théorie des quanta de Max Planck, fondement de la physique quantique).

Ce rayonnement de Hawking est émis dans toutes les directions et conduit à deux conclusions :

  • d’une part, ce rayonnement renverse la définition même du trou noir puisque, dans ce cas-ci, il libère des particules dans l’espace ;
  • d’autre part, ce phénomène conduit à son évaporation quantique et sa disparition dans un intense flash d’énergie pure.

Big Bang, expansion, multivers, trous de ver, univers infinis, singularités, inflation éternelle, gravitation négative, flèche du temps, l’esprit de Stephen Hawking a foisonné dans tous les sens pour faire avancer nos connaissances et même si la plupart de ses travaux n’ont pas encore été prouvés par l’observation, la poésie qui s’en dégage est elle aussi infinie.

« La théorie habituelle de l’inflation éternelle prédit que globalement, notre univers est comme une infinie avec une mosaïque de différentes poches-univers séparées par un océan en inflation », expliquait Stephen Hawking.

Quoi de plus poétique ?

Ses cendres ont été inhumées le 15 juin 2018 en l’abbaye de Westminster, et reposent aux côtés de la tombe d’Isaac Newton.

Un enregistrement sonore de six minutes comprenant la voix du scientifique accompagné d’une composition du musicien Vangelis fut également envoyé le même jour vers 1A 0620-00 (source intense de rayons X située dans la constellation de la Licorne), au moyen d’une antenne parabolique de l’ESA, l’Agence Spatiale Européenne.

C’est cet enregistrement que vous pouvez écouter ci-dessous :

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