Alan Mathison Turing, né le  à Londres et mort le  à Wilmslow, est un mathématicien et cryptologue britannique, auteur de travaux qui fondent scientifiquement l’informatique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Remercions-le.

Pour résoudre le problème fondamental de la décidabilité en arithmétique, il présente en 1936 une expérience de pensée que l’on nommera ensuite machine de Turing et des concepts de programme et de programmation, qui prendront tout leur sens avec le développement des ordinateurs dans la seconde moitié du xxe siècle.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il joue un rôle majeur dans la cryptanalyse de la machine Enigma utilisée par les armées allemandes : l’invention de machines usant de procédés électroniques, les bombes, fera passer le décryptage de quelques uns à plusieurs milliers de messages par jour. Mais tout ce travail doit forcément rester secret, et ne sera connu du public que dans les années 1970.

Après la guerre, il travaille sur un des tout premiers ordinateurs, puis contribue au débat sur la possibilité de l’intelligence artificielle, en proposant le test de Turing qui permet de distinguer si une conversation est tenue par un humain ou une machine, test mis à mal depuis peu par les ordinateurs les plus puissants après plus d’un demi siècle de résistance.

Les nouvelles technologies de l’IA qui commencent à révolutionner nos vies, ChatGPT et autres bots, lui doivent donc beaucoup, et nous tous indirectement si nous pensons qu’il s’agit là du progrès majeur à venir.

Poursuivi en justice en 1952 pour homosexualité, il choisit, pour éviter la prison, la castration chimique par prise d’œstrogènes. Il est retrouvé mort par empoisonnement au cyanure le  dans la chambre de sa maison à Wilmslow. La reine Élisabeth II le reconnaît comme héros de guerre et lui accorde une grâce royale à titre posthume en 2013…enfin.

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