Albert Camus naît en 1913 en Algérie dans une famille aux origines modestes, son père est ouvrier caviste et sa mère illettrée et en partie sourde fait des ménages. A la mort de son père en 1914, parti combattre comme zouave, Albert et son frère sont recueillis par leur grand-mère et leurs deux oncles. Brillant élève, il poursuit des études de philosophie en tant que boursier à Alger. Dans les années 1930, on lui diagnostique une tuberculose qui le conduira souvent en cure. Il commence à écrire pour le théâtre et dans la presse, tout en étant engagé politiquement dans un premier temps aux côtés des communistes.
Rentré en France en 1940, Albert Camus entre dans la résistance et collabore au journal Combat. Il se met à travailler sur ses trois ouvrages du cycle de l’absurde : “L’Étranger” (un roman), “Le Mythe de Sisyphe” (un essai) et “Calligula” (une pièce de théâtre). Son succès éditorial se confirme avec la sortie en 1947 de son roman “La Peste” qui trouve une résonance particulière durant la pandémie de Covid de 2020.
Intellectuel engagé, Camus participe à tous les combats de son époque, la publication en 1951 de “L’Homme Révolté” marque sa rupture avec Sartre et le courant marxiste.
En 1957, Camus reçoit le Prix Nobel de littérature. Il meurt le 4 janvier 1960 à l’âge de 47 ans dans un accident de voiture. La voiture de sport de 200 chevaux, une Facel Vega, conduite par son éditeur Michel Gallimard s’encastre contre un platane. A l’arrière, la femme et la fille de l’éditeur sont indemnes. Albert Camus meurt sur le coup. Michel Gallimard décède 6 jours plus tard des suites de ses blessures.
Probablement une crevaison. Certainement trop vite. Les enquêteurs estiment que le véhicule devait rouler à 150 kilomètres heures. Dans le cartable d’Albert Camus on découvre son autobiographie inachevée, “Le Premier Homme”.